Facteurs pronostiques du CBNPC métastatique : une analyse rétrospective de 160 patients - 25/12/21

Le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) garde un mauvais pronostic malgré les réels progrès réalisés ces dernières années dans la compréhension de la cancérogenèse. Il est le plus souvent diagnostiqué à un stade métastatique. Le but de notre travail est d’évaluer l’apport de la chimiothérapie dans le CBNPC métastatique et d’identifier les facteurs prédictifs de bonne réponse à la chimiothérapie.

Les dossiers des patients atteints de CBNPC stade IV entre janvier 2013 et juin 2019 ont été revus rétrospectivement.

Au total, 160 patients ont été colligés. L’âge moyen était de 60,06±11,43 ans avec une prédominance masculine. L’intoxication tabagique était retrouvée dans 70,4 % des cas. Un PS<2 est noté dans 70 % des cas. L’adénocarcinome occupait la première place (51,2 %). Les localisations métastatiques les plus fréquentes étaient représentées par les métastases pulmonaires controlatérales (33,8 % des cas). Le nombre moyen de cures reçues était de 3,46 cures par patient. L’évaluation de la réponse tumorale à la CT de première ligne selon les critères RECIST 1,1, a révélé une ST dans 9,3 % des cas, une ROP dans 4,3 % des cas et une PT dans 85,7 % des cas et une régression totale dans 0,7 %. La médiane de survie globale des patients était de 7,66 mois avec une probabilité de survie à un an de 27,9 %. Les facteurs pronostiques étudiés en analyse univariée étaient l’âge, le PS et le type de CT et le délai thérapeutique, le délai diagnostique, les données relatives à la tumeur : le type histologique, la taille, l’envahissement ganglionnaire et le nombre de métastases. Parmi ces facteurs, seuls le PS (p=0,002), le délai thérapeutique (p=0,0001) et le type de CT (p<0,0001) ont influencé la survie globale de façon significative.

La chimiothérapie cytotoxique demeure le socle du traitement des patients atteints de CBNPC au stade métastatique, dans une optique palliative en Tunisie. Nous insistons sur l’importance de définir une stratégie thérapeutique pour chaque malade tenant compte des différents facteurs qui peuvent influencer le pronostic.